STÉPHANIE
&
MAXINE

au CA de l’UQAM

STÉPHANIE
&
MAXINE
au ca de l’uqam

Manifeste

Demeurons COMBATIVES

Le Conseil d’administration de l’UQAM constitue une instance somme toute particulière. La représentation étudiante y est limitée et dissoute de par le poids prépondérant des représentants.es socioéconomiques extérieurs.es à l’UQAM et des cadres de la haut-direction. Essentiellement, il s’agit d’une instance de gestionnaires qui ne sont pas, contrairement aux étudiants.es, chargés.es de cours et professeurs.es, sur le terrain de manière quotidienne. C’est une instance qui n’est redevable à personne et qui n’a aucun devoir de représentativité envers la communauté universitaire.

Nous concevons le rôle de déléguée étudiante comme empreint d’un devoir de transparence et de redevabilité envers la communauté étudiante. En étant au courant des dossiers qui y sont discutés, une mobilisation par et pour les étudiants.es est alors possible. Or, beaucoup des sujets discutés le sont à huis clos et de nombreux dossiers présentés lors des rencontres sont confidentiels, ce qui empêche les délégués.es de rapporter les informations à la communauté étudiante. C’est une pratique qui est dénoncée depuis plusieurs années et nous continuerons de revendiquer l’importance d’une plus grande transparence.

Nous croyons également en l’importance de bâtir des liens avec l’ensemble de la communauté universitaire, particulièrement avec les associations étudiantes et les différents groupes et comités qui enrichissent le milieu universitaire de leurs multiples revendications. Lors des rencontres du Conseil d’administration, nous verrons à toujours agir en fonction des mandats qui nous seront confiés par la communauté étudiante. En ce sens, nous nous engageons à démissionner si la majorité des associations facultaires en exprimait la volonté.

Qui plus est, pour nous, être déléguées est un rôle politique. Nous considérons notamment comme primordiale une éducation inclusive, qui offre des mesures adéquates pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap ou ayant des besoins particuliers : les étudiants.es parents, issus.es des communautés autochtones, racisés-es ou issus.es de l’immigration récente, présentant un parcours atypique ou dont la situation économique est précaire. L’implantation de la politique 16 de l’UQAM sera aussi un sujet primordial à suivre dans les prochains mois, et nous croyons fermement à une présence étudiante active dans ce dossier. Le récent rapport ESSIMU-UQAM, paru en juin 2017, doit être l’occasion d’un éveil pour l’ensemble de la communauté uqamienne et signer la fin des violences sexuelles et du harcèlement sexuel qui sévissent dans nos milieux de vie. De plus, dans les dossiers à surveiller, notons celui de la rémunération de tous les stages, qui est d’une importance majeure pour offrir des conditions d’apprentissage décentes aux étudiantes et étudiants stagiaires.  

 

La Direction de l’UQAM doit soutenir activement les campagnes qui revendiquent une amélioration des conditions de vie, d’études et de travail de la communauté étudiante, par exemple la campagne pour la rémunération des stages.
Stéphanie Thibodeau

Maîtrise en éducation

Nous croyons en l’importance de prendre part à ce qui se passe au sein de nos lieux d’étude et de travail et de nous y investir. Nous souhaitons voir cette université demeurer accessible et ouverte sur la communauté qui la compose.
Maxine Visotzky-Charlebois

Maîtrise en droit

Enfin, Madame Madga Fusaro a été nommée comme rectrice en décembre 2017. Celle-ci fait miroiter un renouveau au sein des directions de l’UQAM, en mettant la collaboration de l’avant. Nous demeurons toutefois alertes; nous nous assurerons de la mise en oeuvre de ces engagements. Nous nous faisons un devoir de ne pas oublier la dérive autoritaire qui a sévi sous le rectorat de Robert Proulx, ni les applications des coupures gouvernementales qui ont eu lieu et qui sont probablement à prévoir en lien avec la baisse importante des inscriptions dans notre université. Le Conseil d’administration étant en charge de l’adoption des budgets, nous ne cautionnerons jamais que celles et ceux que nous représentons soient la cible, d’une diminution de la qualité de l’enseignement, d’une réduction des services, d’une hausse des frais afférents, d’une fermeture de programmes d’études, d’une coupure dans les offres de cours ou d’une diminution des conditions de travail. Nous souhaitons être la voix de celles et ceux qui conçoivent l’UQAM comme un milieu de vie, non seulement comme un service.

Même si nous ne serons pas nécessairement en mesure d’influencer les décisions qui y sont prises, nous croyons à l’importance d’une présence étudiante critique et redevable. Notre voulons briser le mur d’opacité entourant le Conseil d’administration et ainsi faire en sorte que les étudiants.es sachent ce qui s’y discute et puissent réagir en conséquence. Nous croyons qu’une mobilisation pour assurer une plus grande transparence de la part du rectorat et ses instances est possible, si cette base est adéquatement informée et consultée au sujet de l’ensemble des agissements, projets et décision de la direction.

Demeurons redevables, combatives, transparentes et engagées.

 

Demeurons COMBATIVES

Demeurons COMBATIVES