Rapport de délégation

 

Conseil d’administration du 1er avril 2016

 

Nadia Lafrenière et Samuel Cossette

 

À toutes les étudiantes, tous les étudiants de l’UQAM.

 

La séance extraordinaire du CA du vendredi 1er avril ne fut pas très chargée. Rappelons que si cette rencontre avait lieu un vendredi, c’est parce qu’un blocage du pavillon D (où se tiennent les réunions du CA) avait été organisé lors de la séance du mardi 29 mars, en réaction à l’adoption éminente d’un imposant contrat de sécurité (nous y revenons plus bas).

 

Les points à l’ordre du jour étaient donc des points qualifiés d’urgents par la présidente du CA. Il s’agissait des points reliés à la diplomation (une formalité, suite à leur adoption par la Commission des Études), à la signature de la convention collective du SÉTUE, à un point dont nous ne pouvons pas parler (il est toujours classé confidentiel) et à un contrat lié à la sécurité. Sur ce dernier point, la présidente du CA a précisé que l’urgence était due au fait que des informations erronées auraient circulé suite à un bris de confidentialité et que l’UQAM, ne pouvant en parler puisque la confidentialité n’était pas levée, se trouvait dans une situation particulièrement inconfortable.

 

Le chargé de cours présent a demandé à la direction pourquoi celle-ci n’avait pas dialogué avec les étudiant.e.s qui participaient au blocage. La direction a rétorqué qu’elle avait envoyé la directrice de la sécurité. Évidemment, aussi ouverte aurait-elle pu être à discuter avec les gens présents, elle n’a aucun pouvoir sur le Conseil d’administration et sa présence n’a pas eu l’effet de celle d’un membre de la direction.

 

Approbation de l’hypothèse de règlement de la convention collective entre l’UQAM et le SÉTUE

Le premier point d’importance était l’approbation par le CA de l’hypothèse de règlement, adoptée à 58% par l’Assemblée générale du SÉTUE du 23 mars dernier. Puisque nous sommes membres du SÉTUE, le secrétaire général nous a demandé de quitter pendant les discussions concernant ce point, ce que nous avons fait. Les discussions ont été assez courtes, puis, comme il est déjà maintenant connu, l’hypothèse de règlement a été adoptée par le CA. Nous avons donc peu de commentaires à faire à ce sujet en tant que délégué.e.s.

 

Point suivant

Un point confidentiel d’une importance tout de même capitale a par la suite été discuté. Nous ne pouvons pas en révéler la teneur dans ce rapport, mais nous tenons à préciser que nous ne voyons aucune raison pour laquelle les discussions entourant ce point et le document adopté restent confidentiels, sinon, de la même façon qu’avec les nouveaux comités disciplinaires, pour éviter les débats et discussions autour d’une résolution qui est pour le moins controversée, sinon assez scandaleuse. Nous tenons à exprimer notre complet désaccord avec l’habitude inquiétante de la direction à rendre arbitrairement confidentiels les projets qui « créeraient trop de vagues », pour paraphraser un membre de la direction que nous ne nommerons pas.

 

Contrat à la firme Garda

Comme c’était apparu dans le Montréal Campus plus tôt cette semaine (http://montrealcampus.ca/2016/03/50-m-pour-le-groupe-de-securite-garda/), le CA s’est penché sur l’octroi d’un contrat de 48 M$ à la firme de sécurité Garda. Ce contrat vise l’embauche d’agent.e.s de sécurité pour patrouiller les pavillons de l’université. En comparaison, le dernier contrat octroyé était de 34,3 M$ sur la même période (5 ans, pouvant être étirée à 7 ans). C’est donc à juste titre qu’on a assisté à une mobilisation de la communauté face à cette aberration, en période d’austérité de surcroît. Pour plus de détails à ce sujet et pour une analyse complète :http://www.unionlibre.net/garda/

 

Au terme d’une discussion dont les éléments doivent rester confidentiels, le CA a adopté le contrat pour une valeur de 48 M$, plus les modifications à venir en fonction des hausses des salaires des gardien.ne.s de sécurité. Nous avons évidemment déploré le fait que la direction n’hésite pas à couper les heures des auxiliaires d’enseignement suite à n’importe quelle augmentation de salaire (franchement moins importante que celle des agent.e.s de sécurité), alors qu’elle applique une toute autre rhétorique lorsqu’il est question de sécurité.

 

Notons que la confidentialité des discussions sur ce point n’a pas été levée (elle l’a été sur la résolution), ce que nous déplorons. Nous sommes conscient.e.s que nous ne pouvons pas légalement parler des éléments du contrat, mais comme la grande majorité de la discussion ne portait que sur la nécessité (ou non) d’augmenter le budget associé à la sécurité et sur les effets de l’omniprésence des agent.e.s de sécurité, nous aurions aimé pouvoir vous en relater les détails.

 

En somme, rappelons que nous ne sommes toujours qu’observatrice et observateur en attendant un décret gouvernemental pour notre nomination. Nous ne connaissons pas le moment de notre nomination éventuelle, mais nous nous sommes fait dire par plusieurs membres du CA que de tels délais étaient normaux. Entre temps, nous pouvons naturellement participer aux délibérations, mais ne pouvons ni voter, ni proposer.

 

Si vous avez des questions sur ce rapport, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Nous sommes disponibles pour aller rencontrer les assemblées générales et les comités exécutifs des associations (modulaires ou facultaires).