À la session d’hiver 2015, la direction de l’UQAM a tenté, dans une dérive autoritaire sans précédent, de renvoyer pour des raisons politiques neuf militantes et militants de l’université, sous différents prétextes ridicules ou simplement faux. Cette démarche rien de moins qu’ignorante a déclenché une grève et une mobilisation immense dans les syndicats et les associations étudiantes, qui se sont élevés en bloc contre la direction. Cette dernière a répliqué avec une répression jamais vue, avec un nombre records de gardiens et gardiennes de sécurité, l’embauche de bouncers et l’appel à l’anti-émeute le 8 avril, quelques semaines après l’annonce initiale des tentatives d’expulsions. Cette grève s’est soldée par plusieurs dizaines d’arrestations, de nombreuses étudiante et de nombreux étudiants blessé-e-s, des millions de dollars en frais de sécurité, de caméras, de services juridiques et ce, bien sûr, en pleine période de coupes budgétaires dans plusieurs services.

Ce qu’il reste de cette session, ce sont des dommages à tous les niveaux pour l’UQAM et sa communauté, et un douloureux souvenir qu’on ne souhaitait que se laisser s’effacer.

Pourtant, après des sessions d’automne et d’hiver sans incidents majeurs, la direction revient de l’avant avec des mesures innaceptables qui, on l’a bien appris, ne mènent qu’a à un gaspillage des ressources de l’UQAM, une atmosphère insoutenable dans les murs de l’université et des conflits difficiles pour toutes et tous. Cette direction qui se vante de travailler « pour l’UQAM » ne fait que la détruire à petit feu depuis trop longtemps. Alors que la saison scolaire achève pour de bon, et que les étudiant-e-s quittent pour des vacances bien méritées, le recteur et les vices-recteurs bien pensants de l’UQAM reviennent à la charge avec des menaces de sanctions pouvant aller jusqu’à l’expulsion à vie pour des actions politiques menées pendant la grève… contre les expulsions politiques.

Stoppons ce non-sens une bonne fois pour toute.