Élections 2015

Élections 2015

Vous pouvez consulter ici les éléments du site web de la campagne d’élections de la session d’automne 2015.

Notre manifeste

Un mandat sur le Conseil d’administration en est un plus ou moins attrayant. Deux ans à côtoyer des personnes qui ont une vision de l’éducation et de l’université 100 % à l’opposé à la nôtre, et qui, la plupart du temps, ne considèrent que très peu notre opinion. Une campagne électorale d’un mois qui, malgré tous les efforts que nous ferons pour nous adresser aux membres des associations lors des assemblées générales, reste en bonne partie un concours de popularité.

Le CA en tant qu’instance, également, ne devrait même pas être. Une instance de gestionnaires qui, par leur poste, leurs idéologies ou leurs longues années à servir comme fonctionnaires, sont bien souvent déconnectés de la réalité des actrices et acteurs du milieu de l’éducation. Une instance qui n’est redevable à personne, et qui n’a aucun devoir de représentativité envers la communauté universitaire – qui existe bel et bien, n’en déplaise à la présidente de ce même Conseil.

C’est malheureusement là que se décide beaucoup trop souvent la direction que prend notre université. Ne nous bernons pas : nous savons que nous n’avons pas le pouvoir influencer les décisions qui y sont prises. Ce que nous croyons, par contre, et que la dernière session a su prouver, c’est qu’une présence étudiante critique, qui a pour principal objectif de briser le mur d’opacité entourant le CA ainsi que de faire en sorte que les étudiant-e-s soient au courant de ce qui s’y discute et puissent y réagir, dérange énormément. Nous croyons qu’une mobilisation de la base est possible, envers le rectorat et ces instances, si cette base est adéquatement tenue au courant et informée de l’ensemble des agissements de la direction. Nous croyons que nous devons saisir l’occasion d’être des éléments informateurs, rôle que nous tiendrons avec véhémence.

Bien sûr, une présence combative ne fait pas en sorte que nous ne ferons pas tout en notre pouvoir pour influencer les décisions qui seront prises au Conseil d’administration. Construire des liens et bâtir des alliances avec d’autres membres de la communauté universitaire est d’une importance capitale, et nous saisirons toutes les occasions pour le faire. Si, par chance, nous réussissons à faire pencher la balance d’un vote, nous saisirons l’occasion avec empressement. Cependant, jamais nous n’agirons sans un mandat clair de la communauté étudiante ni nous leurrerons sur notre véritable rôle, qui est celui d’informer, et notre véritable force, qui est celle créée par notre mobilisation.

Durant les deux prochaines années, le Conseil d’administration se chargera d’appliquer les coupures demandées par le gouvernement. Nous ne cautionnerons jamais que celles et ceux que nous représentons soient la cible de la réduction des services, de la fermeture de programmes d’études, de la diminution de la qualité de l’enseignement, de la diminution des conditions de travail ou de la hausse des frais afférents, le tout pour des raisons strictement comptables. Nous souhaitons être la voix de celles et ceux qui conçoivent l’UQAM comme un milieu de vie, pas seulement comme un service.

Finalement, nous croyons que le rectorat et la direction, depuis le couronnement du recteur, Bob Proulx, est entré dans une dérive autoritaire, répressive et centralisatrice inadmissible, présente depuis bien des années mais de plus en plus flagrante semble-t-il. Nous croyons que le discours individualisant de la direction sur l’éducation, que les discours haineux sur certains groupes étudiants dans l’objectif de nous monter les un-e-s contre les autres, que les attaques sur notre institution sont tous bien présents et forts. En ce sens, bien que notre campagne ne devrait en aucun cas invisibiliser aucune des autres luttes en cours à l’UQAM, nous pensons qu’un mandat puissant, porté par un nombre important d’étudiantes et d’étudiants, serait un message clair à envoyer au rectorat, qui semble croire que nous sommes à genoux. Nous voulons profiter de ce moment de présence politique pour remettre ces enjeux de l’avant, et rappeler à la communauté et à la direction l’ensemble des luttes qui ont été et qui sont toujours menées. Plus encore, nous espérons qu’un vote fort et une campagne mobilisatrice pourront nous redonner confiance en notre capacité de mobilisation, en plus de redonner un nouveau souffle aux luttes et aux personnes qui les mènent, personnes qui peinent aujourd’hui.

Samuel Cossette et Nadia Lafrenière

NOS ENGAGEMENTS

Maintenir un contact régulier et direct avec l’ensemble des instances étudiantes;

Bâtir des liens et une solidarité avec l’ensemble de la communauté universitaire: professeur-es, chargé-es de cours et employé-es;

Défendre les mandats accordés par la Table des associations facultaires;

S’opposer à l’intensification des mesures autoritaires;

Garder en tout temps un regard critique sur le Conseil d’administration et ses agissements;

Transmettre, par le biais de toutes les plateformes disponibles, le maximum d’information aux étudiantes et étudiants de l’université;

S’opposer vivement aux coupures qui affectent la qualité de l’enseignement, l’accessibilité à l’éducation et les services aux étudiantes et étudiants;

Démissionner si la majorité des associations étudiantes facultaires jugent qu’elles ne sont plus représentées.

Présentations

À l’ensemble des étudiantes et des étudiants,

Je désire déposer ma candidature comme représentant étudiant au Conseil d’administration. J’ai complété mon baccalauréat en communication, politique et société à l’UQAM, et étudie présentement à la maîtrise en études médiatiques. Je suis également employé de l’UQAM depuis plus de deux ans, principalement comme auxiliaire d’enseignement. J’ai commencé mon implication au sein de la communauté étudiante dès le début de mon parcours universitaire. J’ai siégé pendant deux années sur le comité exécutif de l’Association facultaire de science politique et droit, où j’ai travaillé sur plusieurs projets, dont la création d’un agenda interfacultaire et l’organisation d’événements associatifs pan-uqamiens. J’ai également siégé sur plusieurs instances et comités, notamment sur le Comité de la vie étudiante, et sur le comité en charge de la politique sur la reconnaissance des groupes étudiants. J’ai milité sur plusieurs fronts pendant ces années, toujours avec l’objectif de gagner un pouvoir plus grand pour les étudiant-e-s au sein de l’université, ainsi qu’établir une collégialité réelle et égalitaire.

Ironiquement, le CA est sans doute l’instance de l’université ou la collégialité et l’égalité des membres de la communauté universitaire sont les plus niées. C’est l’endroit où l’administration et les membres externes, du milieu des affaires entre autres, imposent leurs décisions bien souvent contraires à l’intérêt de l’université, notamment sur les questions budgétaires.

Il est nécessaire de ne pas se berner et de croire que nous pourrons avoir un grand poids décisionnel dans une instance ou les étudiant-e-s sont en minorité écrasante. C’est la raison pour laquelle je ne me présente pas comme administrateur, mais comme représentant de l’ensemble des étudiant-es de l’UQAM, auxquel-le-s j’assure ma complète redevabilité, et ce même si mes opinions personnelles s’avéreraient un jour différer de la volonté des instances étudiantes. La présence sur le CA d’une représentation étudiante critique, combative, redevable et représentative de toutes les associations étudiantes est plus que jamais nécessaire en cette période ou la direction combine une approche de plus en plus répressive à des coupes budgétaires de plus en plus violentes, autant dans les services, dans les facultés que dans les salaires des employé-e-s. C’est pourquoi je me présente conjointement avec ma collègue Nadia Lafrenière, avec laquelle j’ai travaillé à plusieurs reprises dans le passé sur différents projets. Nous avons également déjà siégé ensemble sur des instances, et possédons une expérience commune avec les politiques et instances de l’UQAM. Nous nous proposons d’être le porte-voix de la communauté étudiante. Notre mandat sera en ce sens de rapporter toute l’information possible, de tenir la communauté au courant des enjeux discutés sur le CA et d’assurer que la voix des étudiant-e-s soit entendue.

Malgré les fortes critiques que je porte à l’endroit du CA et de certaines directions que semble prendre l’UQAM, j’ai un énorme attachement à notre université et à sa communauté. Simultanément mon lieu d’étude, de travail et d’implication, je souhaite ardemment qu’elle puisse devenir un milieu d’éducation actif, politique, égalitaire, accessible et, surtout, contrôlé par sa communauté.

Solidairement et au plaisir de vous représenter

Samuel Cossette

Étudiant à la maitrise en études médiatiques

À toutes les étudiantes et à tous les étudiants,

Cette lettre vise à déposer ma candidature comme représentante étudiante au Conseil d’administration. Étudiante au doctorat en mathématiques, je suis impliquée dans la communauté uqamienne depuis plusieurs années. J’ai effectué l’ensemble de mon cheminement universitaire à l’UQAM; j’en ai profité pour m’engager activement au sein de l’Association étudiante du secteur des Sciences (AESS). Cela m’a permis de porter la voix des étudiantes et étudiants de la Faculté à diverses instances de l’université, dont le Comité de la vie étudiante et la Commission des études, et auprès d’autres associations étudiantes. Mon parcours politique est marqué par une volonté de défendre les volontés des assemblées générales, que je crois être l’espace de débat politique le plus démocratique.

Le Conseil d’administration est certainement une instance intimidante. Elle est composée de représentants et de représentantes de différents milieux extérieurs à l’UQAM et de la direction. Ces personnes, qui ne vivent pas les conséquences de leurs coupures et de leur dérive autoritaire de la même façon que les étudiantes, étudiants, professeur-e-s, employé-e-s et chargé-e-s de cours, ont forcément une conception différente des enjeux et sont habituées au pouvoir. Il est donc important d’y élire des gens prêts à les confronter et à refuser de participer à la création d’un milieu de vie hostile à ses occupantes et occupants.

Le CA est également une instance sur laquelle les étudiantes et étudiants, et la communauté universitaire en général, ont peu de poids. Je ne prétends donc pas pouvoir renverser les décisions qui s’y prennent, mais il m’apparaît nécessaire de surveiller ses décisions et de résister le plus possible à la volonté d’étouffer nos voix sur le campus.

Un autre candidat au CA partage ma vision de cette instance. Il s’agit de Samuel Cossette, lui aussi impliqué depuis quelques années dans les associations étudiantes. Nous souhaitons travailler ensemble une fois de plus. Nous avons de fait travaillé ensemble à la conception d’un agenda associatif et d’un party de rentrée interfacultaires, en plus de siéger ensemble sur le Comité de vie étudiante, une instance de l’université qui détermine les orientations en matière de vie étudiante. Notre équipe se présente donc comme le porte-voix des associations étudiantes, tout en présentant une forte expérience des structures universitaires.

En conséquence, nous concevons le rôle de représentant-e-s étudiant-e-s au Conseil d’administration à travers le prisme de la défense des intérêts étudiants. En gage de notre redevabilité, nous annonçons que nous signerons une lettre de démission qui prendra effet dès que la majorité des associations étudiantes facultaires jugera que nous ne les représentons plus. Nous ne voyons pas l’intérêt de continuer à siéger si jamais on venait à contrevenir aux intérêts des gens dont nous souhaitons être les porte-paroles.

Finalement, si je me présente au Conseil d’administration, c’est aussi parce que j’aime l’UQAM et que je tiens à la communauté universitaire et à sa vivacité. Je souhaite également défendre les intérêts académiques de la population étudiante et pense avoir l’expérience pour le faire.

Nadia Lafrenière

Étudiante au doctorat en mathématiques