Rapport de délégation

Conseil d’administration du 25 octobre 2016

Nadia Lafrenière et Samuel Cossette

À toutes les étudiantes, tous les étudiants de l’UQAM.

Vous trouverez dans le texte ci-dessous un rapport de la dernière réunion du CA portait. Nous abordons les sujets de la construction d’un campus de HEC Montréal au centre-ville, du projet de rehaussement des infrastructures informatiques et de la création d’un frais afférent dans un programme, notamment.

Construction d’un pavillon de HEC Montréal au centre-ville

Vous avez peut-être vu le communiqué émis par la direction de l’UQAM à l’effet que le CA avait adopté à l’unanimité une résolution dénonçant la construction, largement financée par des fonds publics, d’un nouvel édifice au centre-ville pour HEC Montréal, probablement près des rues René-Lévesque et Saint-Alexandre.

À l’initiative du recteur, c’est un sujet qui a été à l’ordre du jour du CA. Dans le contexte budgétaire actuel qui met à mal les universités, Robert Proulx a qualifié «d’inutile et choquant» ce projet pour lequel le gouvernement déboursera 94 M$. Et si la concurrence entre les universités est un sujet qui dérange le recteur, notons que, cette fois-ci, la direction trouve d’autant plus problématique le fait que la compétition soit dirigée envers l’UQAM (et l’ESG), étant donné que c’est présentement la seule université francophone au centre-ville à offrir des cours de gestion.

Au cours de la discussion, certains thèmes ont été plus largement discutés. Notamment, le peu de préparation apparente de ce dossier semble être un irritant pour la direction, qui tenait à réclamer la publication des études de besoins et d’impacts pour ce projet. L’absence de leur publication a été plusieurs fois évoquée.

Aussi, plusieurs membres voyaient un lien entre la construction d’un édifice pour HEC Montréal et le refus par le gouvernement provincial de transmettre au Fonds d’investissement stratégique (du gouvernement fédéral) le projet d’agrandissement d’un pavillon de l’UQAM devant loger les activités de cycles supérieurs de l’ESG. Notons que Lise Bissonnette, la présidente du Conseil d’administration, s’est dite exaspérée que les universités du réseau de l’Université du Québec soient malmenées et dénigrées par le gouvernement provincial, ne voyant dans ce projet qu’une autre manifestation de cette attitude.

Enfin, nous avons suggéré à la direction d’établir des ponts avec les syndicats et associations étudiantes sur de telles questions. Nous pensons en effet que la direction devrait profiter de tels moments où elle s’accorde idéologiquement avec les acteurs de la communauté pour entrer en contact avec elle.

Signature de la convention collective du SPUQ

Le Conseil d’administration a entériné la signature de la convention collective du Syndicat des professeur-e-s de l’UQAM lors de la réunion.

Création d’un frais institutionnel obligatoire pour les étudiant-e-s du deuxième cycle en finance

Un projet de création d’un frais afférent pour les étudiant-e-s de finance, afin de soutenir le financement de la Salle des marchés de l’ESG nous a été soumis. Cette Salle contenant les outils pédagogiques nécessaires à une formation de deuxième cycle en finance n’est financée qu’en partie par l’Université. La création d’un FIO était présentée comme la seule alternative à la perte d’outils. Le frais est de 10 $ / crédit et s’ajoute aux frais déjà présents sur la facture.

Nous avons décrié que la menace de la perte d’outils d’apprentissage et de recherche soit souvent prétexte à un transfert du fardeau financier vers les étudiantes et étudiants. C’était la deuxième fois en peu de temps que le CA créait un nouveau frais (avec l’accord des étudiant-e-s concerné-e-s) (la première fois était en juin et concernait la maîtrise en administration des affaires). Nous pouvons concevoir que ça ne serait pas la population étudiante de tous les programmes qui voteraient en faveur de telles hausses de frais, mais nous avons l’impression d’assister à la naissance d’un phénomène qui se produira de plus en plus fréquemment, particulièrement dans un contexte d’austérité.

Toutefois, comme les étudiant-e-s concerné-e-s avaient à forte majorité voté en faveur de la création de ce FIO (probablement pas par choix, mais tout de même), nous ne nous sommes pas opposé-e au projet.

Motion de félicitations aux étudiant-e-s athlètes de l’UQAM

À l’instar de la Commission des études, le Conseil d’administration a adopté à l’unanimité une motion de félicitations aux étudiant-e-s athlètes de l’UQAM, notamment pour leur réussite académique.

Rehaussement du réseau de télécommunication

Un ambitieux projet de mise à niveau des infrastructures informatiques a été soumis au Conseil. Les objectifs de celui-ci sont, sur une période de cinq ans, d’améliorer la vitesse de la connexion filaire, d’étendre le wi-fi à toute la superficie du campus, d’assurer la stabilité du réseau et de rehausser la sécurité des données.

Rappelons qu’en 2013, un projet similaire avait causé un tollé en raison d’un appel d’offres ciblant un seul fournisseur. Devant la controverse, l’appel d’offres avait dû être annulé. Nous croyons, à l’instar des autres membres du CA, que les précautions nécessaires ont été prises pour éviter la répétition de ce scénario.

Ce projet a été adopté par le CA et ses coûts totaux sont estimés à 18,4 M$.

Période de questions : violence sexuelle et manifestation du SÉTUE

Dans un contexte où la violence sexuelle sur les campus universitaires fait régulièrement la une, nous avons demandé à la direction ce qu’elle comptait faire pour améliorer le sentiment de sécurité des femmes sur le campus et le soutien aux victimes. Nous avons eu droit à, pour seule réponse, que des renseignements à ce sujet se trouvait dans un article publié dans Actualités UQAM.

Nous avons aussi questionné la direction sur la mise en demeure reçue par le SÉTUE pour l’empêcher de distribuer un repas chaud à ses membres lors d’un rassemblement prévu le 20 octobre. Si d’abord les membres de la direction ont tous feint de ne pas être au courant de la situation, le secrétaire général a fini par admettre que la mise en demeure avait été envoyée par les services juridiques, qui sont sous sa responsabilité.

Sachez que vous pouvez nous contacter pour toute question relative à ce rapport, ou encore au Conseil d’administration. Nous sommes d’ailleurs disposé-e à nous présenter à vos assemblées générales ou comités exécutifs pour parler des sujets discutés au CA.