MARIAMA
&
ÉLIZABETH

au CA de l’UQAM

MARIAMA
&
ÉLIZABETH
au CA de l’UQAM

Inclusivité · Environnement · Combativité

Inclusivité · Environnement · Combativité

Notre manifeste

Le conseil d’administration de l’UQAM est la plus haute instance décisionnelle de l’université. On y retrouve des sièges réservés à la direction, à trois professeur·es, à un·e chargé·e de cours, à quatre personnes extérieures de l’université et à deux étudiant·e·s. Cela dit, la question se pose : la communauté étudiante peut-elle réellement y faire entendre sa voix?

En réalité, avec le faible poids décisionnel qui nous est laissé, nous n’avons que peu d’attentes par rapport à notre pouvoir d’influence sur cette instance. Au CA, différentes visions de l’université s’affrontent. Or, il s’agit aussi de l’instance où sont relayées des décisions prises au sein des autres comités et conseils où participent plusieurs délégué·e·s des diverses sphères de notre université (étudiant·e·s, employé·e·s de soutien, professeur·e·s enseignant·e·s et professeur·e·s), et où se prennent des décisions majeures affectant la communauté uqamienne, comme celles concernant le budget, les politiques et les règlements. Les personnes qui vivent la réalité sur le terrain voient pourtant leur voix diminuée dans cette instance peu représentative, et où de nombreuses décisions sont prises dans l’opacité, sous le couvert des dossiers confidentiels ou sous embargo. Comment alors espérer des changements au sein de notre campus?

En cohérence avec la vision portée par les délégations étudiantes des 13 dernières années, nous concevons le rôle d’administratrices étudiantes comme empreint d’un devoir de transparence et de redevabilité envers la communauté étudiante. En étant au courant des dossiers qui y sont discutés, une mobilisation par et pour les étudiant·e·s est alors possible. En ce sens, il est essentiel que les postes soient comblés par une délégation combative prête à porter les enjeux et revendications de la communauté étudiante. Nous nous assurerons donc de prendre nos décisions selon les mandats que nous donneront les associations étudiantes et les groupes uqamiens. Dans la même lignée, nous nous engageons à démissionner si une majorité des associations étudiantes facultaires le demandait. En tant que déléguées de l’ensemble des étudiant·e·s de notre institution, nous assurerons donc notre entière redevabilité, et ce, même si nos opinions personnelles s’avéreraient un jour différer des mandats des associations étudiantes.

Notre rôle sera donc de porter les voix de notre population étudiante uqamienne et les revendications étudiantes dans les hautes sphères décisionnelles de l’UQAM, en poursuite de l’excellent travail des administratrices sortantes Stéphanie Thibodeau et Maxine Visotzky-Charlebois. Le tout sera fait dans le but évident de mobiliser davantage notre base étudiante sur les enjeux qui lui tiennent à coeur — sachant le pouvoir limité qui nous est accordé au CA. Dans tous les cas, nous concevons aussi que notre rôle est de servir de courroie de transmission afin de garder notre communauté au fait des sujets qui la concernent.

En tant qu’étudiantes en science politique et en responsabilité sociale et environnementale, nous aspirons aussi à mettre sur table les enjeux politiques que portent les décisions administratives et financières proposées à cette instance. Il nous importe de porter les dossiers pour lesquels les étudiant·e·s se sont mobilisé·e·s dans les dernières années. On peut notamment penser à la volonté d’avoir une meilleure qualité de vie lors des études, alors que l’UQAM se tourne vers une approche de plus en plus répressive de coupes budgétaires, de l’offre de cours et des services à la vie étudiante.

Le contexte politique et social actuel est également inquiétant : pandémie, réforme du Programme d’expérience québécoise (PEQ), institutionnalisation xénophobe de la Loi 21 sur la « laïcité » de l’État et une lutte environnementale qui se fait on ne peut plus pressante. L’UQAM devrait être au coeur de ces réflexions et en tant que déléguées étudiantes, ce sont ces combats que nous considérons qui doivent être mis de l’avant. Qui plus est, on ne peut passer sous silence la détresse psychologique que vivent les étudiant·e·s en milieu universitaire, d’autant plus avec ce passage forcé à la formation à distance : nous serons au front pour voir à ce que des modalités d’assouplissement soient mises en place pour chaque session que durera cette pandémie.

Même si nous ne serons pas nécessairement en mesure d’influencer les décisions qui sont prises au CA, nous croyons en l’importance d’une présence étudiante critique et redevable; une instance où la communauté étudiante peut faire valoir ses opinions et ses dissidences. Nous voulons continuer de briser le mur d’opacité entourant le CA et ainsi faire en sorte que les étudiant·e·s sachent ce qui s’y discute et puissent se mobiliser et réagir en conséquence. Nous voulons faire en sorte que l’UQAM devienne un milieu éducatif plus actif, inclusif, politique, équitable, responsable et accessible, où tout le monde trouverait sa place, peu importe ses origines ethnoculturelles, sa famille, ses handicaps et son identité sexuelle et genre. Le CA a besoin d’une présence étudiante critique et combative qui puisse informer la communauté étudiante en vue d’appuyer la mobilisation. Si nous voulons porter nos revendications et qu’enfin elles se réalisent, nous n’avons pas d’autres choix!

Solidairement et au plaisir d’être vos déléguées,

Mariama Dioum et Élizabeth Duboc

Nos présentations

À l’ensemble des étudiant.es,

C’est avec grand plaisir que je désire déposer ma candidature comme déléguée étudiante au Conseil d’administration (CA) de l’UQAM. Présentement candidate à la maîtrise en science politique et titulaire d’un baccalauréat en science politique de l’UQAM, je suis également auxiliaire d’enseignement dans notre université depuis l’automne 2018. 

J’ai commencé à m’impliquer au sein de la communauté étudiante à l’automne 2019 lorsque j’ai été nommée déléguée étudiante de 2e cycle au Comité de programme de science politique. En janvier 2020, j’ai ensuite été nommée responsable à l’éducation inclusive et des étudiant.es provenant de l’international à l’Association facultaire étudiante en science politique et droit (AFESPED), poste que j’occupe avec conviction depuis. De plus, il est à savoir que depuis mon admission à l’UQAM en 2014, j’aurais voulu m’impliquer dans les affaires universitaires; cependant, j’avais peur de m’affirmer parce que je n’étais pas familière au mode de fonctionnement des instances et des associations étudiantes. Enfin, cela m’a pris du temps pour développer la confiance nécessaire à cet effet, mais je suis fière d’avoir parcouru ce chemin et de maintenant être prête à nous représenter auprès du CA de l’UQAM.

Mon objectif premier est et sera toujours de défendre les femmes, les groupes minorisés et toutes les personnes qui font face quotidiennement à diverses formes d’injustice. J’ai d’ailleurs milité au sein d’associations pour la défense des droits des femmes au Sénégal, mon pays d’origine. Depuis l’année 2010, je milite notamment pour le droit des femmes détenues au Sénégal et chaque 8 mars, nous organisons des collectes de dons pour améliorer les conditions de vie carcérales. J’ai également cofondé en 2009 l’association Meilleur lendemain, une association d’aide aux enfants orphelin.es. 

Le Conseil d’administration de l’UQAM est une instance où des déléguées de la communauté uqamienne font face à la direction et aux membres externes, et où s’opposent différentes visions de l’Université dans des délibérations ayant pour fin d’administrer cette institution publique. Il s’agit aussi de l’instance où sont relayées des décisions prises au sein des autres comités et conseils et où se prennent des décisions majeures affectant la communauté uqamienne, comme celles concernant le budget, les politiques et les règlements. Mais au-delà de cela, je suis consciente que la participation des délégué.es étudiant.es au sein du CA de l’UQAM est des plus pertinentes considérant les pratiques de questionnement, de critique et d’expression des dissidences. Ainsi, c’est fidèle à cette idéologie de délégation engagée et concernée que je me présente comme délégué.e de l’ensemble des étudiant.es de l’UQAM, auxquel.les j’assure ma complète redevabilité, et ce même si mes opinions personnelles s’avéreraient un jour différer des mandats des associations étudiantes. 

La présence sur le CA d’une représentation étudiante critique, combative, redevable et représentative de toutes les associations étudiantes est nécessaire en cette période où l’UQAM combine une approche de plus en plus répressive de coupes budgétaires, tant dans les services, dans les facultés que dans les salaires des employé.es. Qui plus est, je veux faire la différence en portant les causes de la réforme du Programme d’expérience québécoise (PEQ), de la loi 21, des luttes environnementales et décoloniales, du racisme systémique, du mouvement Black lives matter (BLM) et contre toutes politiques discriminatoires, transphobes, xénophobes, sexistes. 

Ainsi, je me présente pour devenir, en équipe Élizabeth Duboc et en poursuite de l’excellent travail des administratrices sortantes Stéphanie Thibodeau et Maxine Visotzky-Charlebois, porte-voix de notre population étudiante uqamienne. Je porte un attachement à la communauté uqamienne et à notre université, car celle-ci est mon lieu d’étude, d’emploi, d’implication et de socialisation. Mon mandat sera de représenter les intérêts de toute notre communauté étudiante afin de m’assurer que nos voix soient entendues. De ce fait, j’aimerais que nous faisions en sorte l’UQAM devienne un milieu éducatif plus actif, inclusif, politique, équitable et accessible, où tout le monde trouverait sa place, peu importe ses origines, sa couleur, ses croyances religieuses, sa famille, ses handicaps et son genre. 

Solidairement et au plaisir d’être votre déléguée,

Mariama Dioum

Étudiante à la maîtrise en science politique

À la communauté étudiante,

C’est avec enthousiasme que je pose ma candidature pour le poste de déléguée étudiante au conseil d’administration de l’Université du Québec à Montréal. Titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, je suis actuellement à la maîtrise en sciences de la gestion, avec une spécialisation en responsabilité sociale et environnementale. J’ai fait le choix de cette discipline puisqu’elle me permet d’intégrer mes valeurs de justice environnementale et sociale à la gestion des organisations. Cette spécialisation rejoint aussi d’autres causes pour lesquelles je milite telles que le féminisme, l’antiracisme, la décolonisation, le droit animal et la lutte contre toutes oppressions et leur intersectionnalité. Ces sujets font d’ailleurs partie des enjeux majeurs que je compte mettre de l’avant au conseil d’administration.

Depuis mon arrivée à l’UQAM, je me suis engagée dans différents projets, notamment comme vice-présidente aux évènements de l’AéMSG l’an dernier. Notre équipe et moi-même avons développé des activités pour sortir nos membres de l’isolement souvent ressenti aux cycles supérieurs. Nous avons aussi travaillé à l’élaboration de nouvelles politiques en matière d’inclusion et de responsabilité sociale et environnementale, pour promouvoir ces valeurs auprès de nos membres, mais également afin d’inspirer d’autres associations à créer les leurs.

Avec mon implication, j’ai également développé de nombreuses collaborations et projets avec d’autres associations étudiantes de l’UQAM et du Canada ainsi qu’avec le centre de gestion de carrière. Ce penchant pour la coopération sera un atout important pour travailler avec les différentes associations de notre université pour que la voix de toute la communauté étudiante soit entendue. De plus, j’ai souvent eu à faire valoir mon opinion et à débattre dans mon implication universitaire et mon parcours professionnel. L’assurance et la combativité que j’ai ainsi développées me permettront de représenter les étudiant·e·s avec conviction.

Nous vivons présentement un moment charnière des luttes environnementales et sociales, que ce soit avec les projets qui menacent la biodiversité et la souveraineté des Peuples autochtones, ou avec les mouvements comme Black Lives Matter et pour la reconnaissance du racisme systémique au Québec et dans nos universités. Ce contexte social ainsi que la pandémie apportent des difficultés et une pression supplémentaires pour les étudiant·e·s, ce qui rend une représentation critique et engagée au CA plus importante que jamais.

C’est pour cette raison que Mariama Dioum et moi-même avons décidé d’unir nos forces dans une campagne conjointe : elle, avec ses études en sciences politiques et sa connaissance des enjeux concernant les étudiant·e·s de l’international; et moi, avec mon expérience en gestion responsable. Ensemble, nous sommes prêtes à nous impliquer comme les personnes qui nous ont précédées pour une délégation redevable, combative, transparente et engagée.

Au cours de notre mandat, nous travaillerons donc activement à rendre l’UQAM plus inclusive et responsable; à rejoindre sa mission « de démocratisation et d’accessibilité de l’enseignement universitaire » (UQAM, 2020); et à ce que les étudiant·e·s se sentent à leur place au sein de notre université.

Au plaisir de porter les enjeux qui vous tiennent à cœur au conseil d’administration.

Élizabeth Duboc

Étudiante à la maîtrise ès sciences de la gestion en responsabilité sociale et environnementale

Quand voter?

La période de vote a lieu du 26 au 30 octobre 2020. Si vous avez des questions, contactez-nous au ca.uqam@gmail.com

Comment voter?

Afin de voter, connectez vous au uqam.omnivox.ca durant la période de vote et choisissez l’option Sondages et votes.

u

Pourquoi voter?

Pour rester informé-e-s des tractations du CA et pour investir toutes les sphère décisionnelles de l’Université.

Quand voter?

La période de vote a lieu du 26 au 30 octobre 2020. Si vous avez des questions, contactez-nous au ca.uqam@gmail.com.

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Restons informée-s

Il est évident que nous n’avons pas le pouvoir nécessaire pour influencer les décisions d’importance au Conseil d’administration. Toutefois, il n’en reste pas moins que ces décisions s’y prennent; décisions que les étudiantes et étudiants ont le pouvoir d’influencer par leur mobilisation et leurs actions.

Pour que cette mobilisation puisse exister, il est essentiel de savoir ce qui se passe dans les instances décisionnelles. La démocratisation de l’information circulant au CA permettra aux étudiantes et étudiants d’être au courant d’enjeux qui, autrement, pourraient passer sous silence. Notre travail sera donc de repérer toutes les informations influençant la vie universitaire, et de s’assurer que celles-ci se rendent aux oreilles de la communauté pour que cette dernière puisse réagir de la façon qui lui semblera la meilleure.

L’opacité et le secret sont des choix de la direction actuelle. Ne laissons pas cela ainsi.

Soyons uni-e-s

Des différences infinies d’opinions et de positions politiques existent à l’UQAM, ce qui forme en partie son identité historique d’université engagée et en mouvement.  Toutes et tous ne s’entendent pas sur chacun des enjeux à mettre de l’avant et sur chacune des luttes à mener. Mais toutes et tous ont plein intérêt en tant qu’étudiant-e-s, peu importe leur positionnement politique, à conserver un rapport de force envers la direction et un pouvoir de revendication.

En effet, nous ne pouvons prédire les enjeux auxquels nous aurons à nous attaquer dans les prochaines années. Si une présence combative semble à certain-e-s inutile maintenant, elle pourrait bien le devenir dans un mois, une année, dix ans. Participer à maintenir cette culture critique est un gage que n’importe quel-le étudiant-e pourra un jour défendre ses intérêts avec force dans l’université, et ce peu importe la situation qui se présentera.

Dans un contexte politique polarisé, où la direction veut nous faire croire que la communauté universitaire est inexistante, que les intérêts des étudiant-e-s sont totalement individuels et souvent contradictoires, il est essentiel d’envoyer un message fort à l’administration. La communauté étudiante de l’UQAM, peut-être divisée sur certains enjeux, mais unie devant l’importance de garder une voix forte, serait sans aucun doute un bâton important dans les roues de la direction et de son individualisation et sa marchandisation de l’éducation universitaire.

Investissons toutes les sphères

Les étudiantes et étudiants de l’UQAM ont acquis, au fil des luttes, un pouvoir plus important au sein de leur université que partout ailleurs au Québec. Des comités tels que le Comité de la vie étudiante requièrent la majorité des voix des associations étudiantes pour adopter leur décision. Bien sûr, la présence sur les instances est loin d’être garante d’une université réellement démocratique et collégiale, et cette présence doit en tout temps être soutenue par une mobilisation à la base pour conserver son influence.

Investir toutes les sphères décisionnelles de l’UQAM participe de notre rapport de force envers l’administration. Bien que nos votes soient plus symboliques qu’autre chose sur le CA, une présence active, critique, et perturbatrice de la routine bureaucratique habituelle d’une telle instance reste une façon de conserver une pression plus constante sur la direction.

Une pression conjointe sur les instances et dans les couloirs de l’UQAM, en solidarité avec les employé-e-s, professeur-e-s et chargé-e-s de cours, est notre meilleure chance de rétablir un respect envers les étudiant-e-s de la part de l’administration, respect basé sur la reconnaissance d’une puissance mobilisatrice réelle.