Rapport de délégation

 

Conseil d’administration du 3 mai 2016

 

Nadia Lafrenière et Samuel Cossette

 

À toutes les étudiantes, tous les étudiants de l’UQAM.

 

Voici notre rapport de délégation du Conseil d’administration du 3 mai 2016. Vous y trouverez les éléments importants de la rencontre et les discussions pertinentes pour les étudiantes et étudiantes. N’hésitez pas à nous contacter via Facebook pour tous commentaires ou questions, ou faire parvenir ceux et celles-ci à notre intention en passant par votre association étudiante.

 

Protocole d’entente avec l’Université Paris-Dauphine pour le programme de MBA pour cadres

Le Conseil d’administration était appelé à adopter une entente (financière et administrative) avec une université parisienne afin d’offrir un double diplôme pour le programme de MBA pour cadres.

À la lecture de cette entente qui posait plusieurs problèmes (rémunération supplémentaire des professeur.e.s malgré que ce soit contraire à leur convention collective, attribution arbitraire des séjours pour enseigner à l’étranger parmi les professeur.e.s d’un département, etc.), les professeur.e.s membres du CA ont posé beaucoup de question. Suite à un long débat entre les profs et René Côté, le vice-recteur aux études, les profs ont proposé la mise en dépôt, qui a été adoptée. Le dossier sera ramené au CA de juin ou à celui de septembre et les profs ont suggéré deux conditions pour que la résolution puisse être ramenée, soit qu’une lettre d’entente avec le SPUQ soit signée et que la répartition des postes d’enseignement soit faite en Assemblée départementale. Nous tenons à souligner le bon travail des professeur.e.s sur ce dossier.

 

Budget 2016-2017

Le point central du CA était certainement l’adoption du budget annuel de l’université. La présentation du budget était précédée d’une présentation (plus alarmiste que nécessaire) sur la situation budgétaire de l’université. Dans un contexte où presque toutes les universités ont fait un déficit cette année, l’UQAM ne demeure pas en reste. Mais alors que le déficit budgété était de 12,5 M$, le déficit réel pour l’année qui vient de se terminer est estimé par la direction à une valeur entre 6 et 7 M$. Ces chiffres seront confirmés lors de la publication des états financiers de l’université, à l’automne prochain.

 

On a ensuite eu droit à une présentation bien technique du budget préparé. Nous vous présentons ici les faits saillants, à notre avis. Pour plus de détails, nous vous invitons à lire la copie du budget que nous avons mise en ligne.

  • La méthode comptable de préparation du budget a été changée. Antérieurement, les budgets étaient préparés à partir du budget initial de l’année précédente. Cela avait pour conséquence que peu importe que le budget soit utilisé ou non (ou dépassé), celui de l’année suivante était le même, sauf s’il y avait des ajustements. Maintenant, le budget est calqué sur les résultats de la dernière année financière terminée, donc ce qui a réellement été dépensé ou obtenu. Le comité d’audit avait demandé au directeur des budgets de faire un budget à partir d’aucune donnée financière historique, mais cela représentait trop de travail pour les services financiers.
  • La compression ministérielle est surtout imposée à la masse salariale du personnel de soutien. Selon André Dorion, vice-recteur à l’administration, aux ressources humaines et aux finances, ces restrictions budgétaires ne pourront affecter pour une troisième année de suite (l’an prochain) le personnel de soutien.
  • Le budget prévoit un déficit de 5,6 M$ pour l’année à venir. Ce montant pourrait toutefois changer en fonction de nouvelles compressions gouvernementales ou d’un réinvestissement (on en doute!) Les personnes nous ayant présenté le budget ont insisté pour dire que les orientations du ministère de l’Éducation n’étaient à ce jour pas connues.
  • Nos questions ont porté sur trois aspects. D’abord, nous avons interrogé la direction sur la diminution de l’enveloppe budgétaire dédiée à l’embauche d’auxiliaires, alors que la direction nous avait clairement et directement affirmé lors du CA précédent qu’elle resterait la même. La réponse plutôt décevante qu’on nous a servie est que l’enveloppe diminuait en effet (malgré la hausse du taux horaire, donc une réduction du nombre d’heures et des services est à prévoir), mais que les règles sur l’attribution des contrats (par exemple, l’octroi d’un contrat de correction au-delà d’un certain nombre d’étudiant.e.s inscrit.e.s) n’allaient pas changer. Nous avons ensuite demandé pourquoi le budget dédié à l’achat de volumes et périodiques (les livres et revues dans les bibliothèques) avait diminué. On nous a répondu que cela correspondait aux achats faits en 2014-2015. Enfin, nous n’étions pas satisfait.e de voir le montant dédié aux services contractuels augmenter et voulions savoir pourquoi il en était ainsi. On nous a d’abord répondu que c’était l’entretien ménager qui coûtait plus cher, avant de finalement affirmer que c’était plutôt les services informatiques. On pourrait rappeler aux membres de la direction que c’est surtout la dérive sécuritaire qui coûte cher.
  • Enfin, soulignons que les membres du CA sont pas mal tous d’accord pour dire que sans un réinvestissement gouvernemental, la situation budgétaire de l’UQAM ne pourrait s’améliorer. Ainsi, ils et elles voient le budget comme un argument pour la demande d’un réinvestissement dans les universités québécoises, particulièrement l’UQAM.

 

Rapport annuel du Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement pour l’année 2014-2015

 

La directrice intérimaire du Bureau, Maude Rousseau, était présente au CA pour présenter le rapport annuel 2014-2015 (précédant l’année scolaire qui vient de finir). Pour en faire un résumé très bref, 162 dossiers ont été ouverts au Bureau lors de l’année. De ceux-ci, 29 se sont transformés en démarches formelles, dont 15 en plaintes officielles. Seules 4 plaintes ont été jugées fondées. Environ les deux tiers des personnes plaignantes sont des femmes, tandis que la majorité des personnes visées par les demandes sont des hommes. Vous pouvez consulter le rapport en entier ici.

 

Fin du contrat de Audray Lemay, intervenante spécialisée auprès des victimes d’agressions sexuelles

 

En janvier 2015, l’UQAM a embauché une intervenante spécialisée auprès des victimes d’agressions sexuelles, qui travaillait au sein du Bureau d’intervention et de prévention en matière d’harcèlement. Après un peu plus d’un an de travail plus que nécessaire, son contrat n’a pas été renouvelé par la direction, sous des prétextes budgétaires. Une lettre signée par 127 membres de la communauté de l’UQAM s’inquiétant de cette décision avait alors été transmise à la direction.

 

Nous avons profité du rapport annuel de Mme Rousseau (saluons d’ailleurs son travail) pour questionner Normand Petitclerc, secrétaire général et en charge du Bureau, sur la fin du contrat de Mme Lemay, qui faisait selon nous un travail d’une importance capitale à l’UQAM. Il nous a répondu que pour différentes raisons organisationnelles et budgétaires, il « n’avait pas jugé bon » (nous citons) de renouveler son contrat. Nous avons questionné sa capacité à juger de la pertinence d’un tel poste, vis-à-vis les étudiant.e.s qui avaient besoin du travail de Mme Lemay. Nous avons réitéré la nécessité et l’urgence d’un tel poste à l’UQAM pour faire des efforts sérieux dans la lutte au harcèlement sexuel. Nous vous invitons à lire, sur le sujet, l’article de Rima Elkouri paru dans La Presse du 6 avril.

 

Cotisations étudiantes pour les SVE et le Centre sportif pour l’année 2016-2017

 

Rapide note pour préciser que les cotisations étudiantes obligatoires pour les Services à la vie étudiante et le Centre Sportif pour l’année 2016-2017 ont été maintenues au même taux que l’année dernière, soit 4,46 $ / crédit pour l’été 2016 et 4,48 $ / crédit à l’automne et l’hiver, ainsi que 42,32$ à l’automne et l’hiver pour le Centre sportif. Ces montants sont sous réserve d’un ajustement (indexation obligatoire) par le ministère.

 

Création du programme de certificat en dynamiques entrepreneuriales

 

Le CA a approuvé la création du programme de certificat en dynamiques entrepreneuriales. Rappelons que lors du Conseil d’administration du mois de mars, des programmes courts de deuxième et troisième cycles avaient été créés, amenant des questionnements de la part de certain.e.s membres et observateurs.trices sur la création abusive de programmes courts et de certificats vis-à-vis des baccalauréats et maîtrises dans l’objectif de stimuler les inscriptions. Ces questionnements sont revenus au dernier CA et des discussions ont suivi. Des inquiétudes sur les objectifs purement financiers de la création de tels programmes ont été mises de l’avant, vis-à-vis notamment l‘argument de l’accessibilité plus grande des programmes courts. Il a été entendu de façon informelle qu’il serait intéressant de lancer une réflexion et une consultation à ce sujet.